Olympie et sa région

Le berceau des jeux olympiques inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ne fut pas seulement un lieu de rencontres sportives. Le temps des épreuves, les guerres cessaient. La paix vue comme une utopie momentanée, vécue par tout un peuple, s’est ainsi imposée aux mœurs guerrières de la Grèce antique.

Le site témoigne encore aujourd’hui de la ferveur des participants. Dédié dès l’origine à Zeus, tutelle prestigieuse des jeux, Olympie ne fut jamais une ville. Le sanctuaire olympique à l’orée du bois sacré d’Altis est couvert d’équipements sportifs : gymnase, palestre où s’entraînaient les lutteurs, hôtellerie et enfin le stade pouvant accueillir 40 000 spectateurs.

De 776 av. J.C. à 393, les jeux attiraient tous les quatre ans une foule avide de performances et de réjouissances. Les premiers jeux ne comportaient qu’une seule épreuve : une course à pied dont la longueur fut déterminée par Héraclès. Remportée par Koroïbos, elle fut reconduite quatre ans plus tard, puis en 732 popularisée par Sparte et ses champions.

Dès lors, son succès perdura jusqu’en 426, date à laquelle, Theodose I^er ordonna l’arrêt des jeux. La découverte du site en 1720 puis la renaissance de la compétition sportive en 1894 devaient relancer les fouilles. Les éléments épars sont visibles au musée Archéologique dont quelques chefs-d’œuvre de la sculpture grecque comme la statue de la Victoire du sculpteur Paionios et les frontons du temple de Zeus.

Comme autant de petites merveilles du génie populaire, les villages perchés de l’Arcadie font pendant à la grandeur de l’Olympe. Le temple de Bassae en excellent état de conservation, Andritsena bordant les gorges de l’Alphios ou les monastères des Lousios donnent à cette région montagneuse un charme singulier.