Où partir au Groenland ?

Voguer entre les icebergs, marcher sur les glaciers, s’aventurer dans les terres reculées… Aux quatre pôles du Groenland, la culture des hommes et les éléments se marient en blanc.

Il est une terre aux confins du globe, une île, un continent, maculé de glaces, d’imaginaire et de déserts blancs. Au nord-est du Canada, à l’ouest de l’Islande, le Groenland baigne dans les eaux de l’Arctique et de l’Atlantique Nord. 80 % de son écorce sommeille sous l’inlandsis, deuxième plus grande masse de glace terrestre après celle de l’Antarctique. Promesse d’ailleurs, de grands espaces et d’enchantement, sa quête n’inspire plus seulement chercheurs et explorateurs de l’extrême, mais les voyageurs avides d’émotions pures et sensations fortes. Par-delà les photos sur papier glacé, on y découvre la rudesse de la vie du peuple Inuit, la chaleur de leur foyer, la beauté spectrale des paysages, les aurores boréales, des baleines et des trésors d’une nature grandiose.

Au sud-ouest, dans la baie de Disko et alentour, les regards sont tournés vers la mer, où paradent les icebergs enfantés par le glacier Sermeq Kujalleq. Depuis Ilulissat, Oqaatsut ou Sisimiut, villes et villages immobiles aux maisons colorées, on randonne et navigue au gré des activités polaires, en traîneau à chiens, motoneige ou kayak, au milieu des cathédrales bleutées. Le sud du Groenland n’est pas exsangue d’exotisme arctique, lorsqu’aux beaux jours bourgeonnent les légumes, la toundra et les marguerites. Plus doux et fertile, le Groenland méridional vit de pêche et d'élevage de moutons.

Si le soleil de minuit n’a pas totalement eu raison de votre notion du temps, l’est du Groenland se chargera d’affoler votre cadran. Âpre et sauvage, cette région isolée abrite un immense théâtre de vallées et de montagnes, dont la puissance fait écho aux icebergs qui dévalent les côtes. Dévolu à la faune arctique et quelques poignées d’hommes, le parc national du Nord-Est se mérite, mais l’observation des cachalots, renards et ours polaires vaut bien quelques à-pics. Tasiilaq, Kummiut, Kulusuk, quelques villages épars s’accrochent avec grâce au bord des fjords, opposant à l’hostilité relative de leur décor une âme et une culture conviviales. Enfin, si l’envie de prendre le large vous porte au nord du nord, faites connaissance avec Thulé (Qaanaaq), fief des premiers « highlanders artics », ancêtres des Inuits.