4 conseils pour se fondre dans le décor

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Faites la différence 

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus. Et vous risquez de vite vous en rendre compte si vous appelez un Canadien, un Américain… Les Canadiens sont fiers de leur culture et de leur pays, ne vous avisez pas de les confondre avec leurs voisins états-uniens, proches géographiquement mais tellement différents dans la mentalité et les valeurs. Aussi, les termes de Native, Aboriginal, ou même Amérindiens sont tous rejetés en bloc par les intéressés. Ils souhaitent être nommés uniquement par le nom de leur tribu et ne pas être réduits à un terme générique. Chaque tribu a ses spécificités, sa culture, son histoire, bref, son identité propre. Pour en citer quelques-unes, les Haïdas, installés sur les îles de la Reine-Charlotte, sont réputés pour leur art, les Gwich’ins sont des experts de la chasse aux caribous au nord de la forêt boréale, les Siksikas, « pieds noirs », vivent dans une réserve en Alberta… 

2

Assistez à un match de hockey 

Au Canada, le hockey sur glace est plus qu’un simple sport, c’est une véritable passion nationale ! Entre octobre et avril, lorsque l’hiver bat son plein, les Canadiens se réchauffent dans les tribunes enflammées des matchs de hockey. L’ambiance est particulièrement électrique à la Rogers Arena, domicile de l'équipe des Vancouver Canucks, et au Scotiabank Saddledome, l'antre des Calgary Flames. Quel que soit le lieu, s'asseoir dans les tribunes vous réserve un moment fort en émotions ! Sur la patinoire, le jeu impressionne par sa rapidité et surprend aussi par son agressivité… Lorsque deux joueurs retirent leurs gants, c’est le signe qu’ils s’apprêtent à se taper dessus. Bien qu’officiellement illégales, les bagarres sont courantes dans le hockey nord-américain. Elles sont toutefois punies et encadrées par des règles. Par exemple, quand une bagarre éclate, les autres joueurs doivent se rendre à leur banc respectif.  

3

Pêchez le saumon 

Le saumon est indissociable de la culture canadienne, qu’il s’agisse des Premières Nations ou des amateurs de pêche sportive en voyage au Canada. On en distingue 5 espèces indigènes sur la côte pacifique canadienne (King, Coho ou argenté, Rouge, Rose ou bossu, Chum). Cet Oncorhynchus occupe d’ailleurs une place prédominante dans l'art et l'architecture des nations de la côte pacifique. Naissant dans les torrents de montagne, le saumon vit un ou deux ans dans un lac puis rejoint l’océan. Après plusieurs années, il accomplit son épuisante migration du retour, la montaison, vers sa frayère natale en fin d’été pour y pondre avant de mourir. Un cycle accompli à l'aide de sa boussole interne, qui reste un mystère pour la science. Des échelles à saumons sont parfois installées pour faciliter la remontée des poissons et optimiser la reproduction, notamment sur le Frazer, le plus grand fleuve de Colombie-Britannique qui abrite 75 % de la population quand elle se trouve dans les cours d’eau. De nombreux lodges spécialisés proposent des séjours axés uniquement sur la pêche, chaque espèce de saumon se pêchant à une période différente.  

4

Dînez dans un izakaya 

Les Canadien·nes d’origine japonaise descendent des immigrés japonais arrivés en Colombie-Britannique entre 1877 et 1928 (les issei). Dans la première moitié du XX^e siècle, cette population se retrouvait à Vancouver, rue Powell. On y trouvait alors pléthore d'épiceries et de boutiques tenues par des Japonais pour des Japonais. Déplacés de force durant la Seconde Guerre mondiale, les Canadiens japonais de Vancouver se voient dépossédés de tous leurs biens, propriétés et magasins de la rue Powell tombent en désuétude. C'est la gastronomie qui fait aujourd'hui office de lieu de mémoire. Il existe en effet à Vancouver de nombreux izakaya (tavernes) où savourer une authentique cuisine japonaise. Sur les cartes, on retrouve les incontournables sushis, mais aussi d’autres plats traditionnels comme le bœuf wagyu, le curry à la Kanazawa ou les ramen. Certains restaurants fusionnent même cuisines canadienne et japonaise. Prêt pour une poutine à base de ramen?