À bouquiner, à regarder dans la région du parc Kruger

Sélection de livres

Avec le XX^e siècle est née la littérature sud-africaine, surtout issue des communautés afrikaners et écrite en anglais, néerlandais, allemand ou afrikaans. Parmi les auteurs incontournables, on compte notamment Alan Paton, Nadine Gordimer, André Brink. D’ascendance coloniale directe, ayant grandi dans des milieux plutôt aisés, ces derniers restent de profonds militant contre l’apartheid et pour la paix. 

Dans Pleure, ô pays bien-aimé (1948 pour l’édition originale), Alan Paton nous entraîne avec le pasteur noir Stephen Koumalo dans une quête pour retrouver son fils, au cœur d’un Johannesbourg violent et misérable pour la communauté noire. Best-seller, le livre fut adapté deux fois au cinéma. 

Prix Nobel de littérature en 1991, Nadine Gordimer a écrit de nombreux romans témoignant de son engagement. Ceux de July (1981), raconte comment, après que la population noire d’Afrique du Sud a pris le pouvoir, une famille blanche et aisée de Johannesbourg doit tout quitter pour aller se réfugier dans un village de brousse, avec leur domestique July. 

Chef de file des auteurs de la génération post-apartheid, Niq Mhlongo est né à Soweto en 1973. Il y situe toutes ses histoires, pour aborder les thèmes de l’Afrique du Sud urbaine et actuelle. Au cœur de la galaxie culturel du style musical house dit « Kwaito », proche des courants de l’afro-pop et du rap, parfois jugé irrévérencieux, il dépeint les ravages du sida, de la criminalité comme de la pauvreté. Dans After Tears (2010), Bofana revient à Soweto auprès des siens alors qu’il vient de rater son diplôme universitaire… il lui reste le choix entre mentir ou décevoir. Du même courant, Kgebetli Moele est connu pour Chambre 207 (2010). Six garçons tentent de s’en sortir au cœur d’Hillbrow, l’un des quartiers les plus dangereux de Joburg. 

Sélection de films

Une saison blanche et sèche (1989) est l’adaptation d’un best-seller de l’auteur sud-africain André Brink paru en 1979. Réalisé par la française Euzhan Palcy, avec Donald Sutherland, Suzanne Sarandon et Marlon Brando, il raconte comment Benjamin DuToit, afrikaneer aisé de Johannesbourg réalise peu à peu le sort réservé aux noirs et se révolte pour soutenir la cause de son ami Gordon et de son fils, morts dans d’obscures conditions. 

Plusieurs fois primé et adapté du roman éponyme de Athol Fugard, Mon nom est Tsotsi (2005) a été réalisé par le sud-africain Gavin Hood. Tsotsi, qui signifie « voyou » en argot du township, est un orphelin de 19 ans qui ne sait rien de lui-même, pas même son nom. Il survit sans avenir entre vols et braquages avant de voler une voiture dans laquelle il trouve un nourrisson. Le nouveau-né va lui révéler sa part d’humanité.