À bouquiner, à regarder dans le Sud américain

Pages du Deep South

La vie de famille et ses pesanteurs névrotiques, la religion, la vie en société, la violence, les relations de maître à serviteur ou esclave, les mouvements interraciaux, l’attachement à la terre, un certain conservatisme, sont quelques uns des ingrédients nourriciers inspirant et définissant la littérature sudiste. Souvent imprégnée d’une atmosphère mystique où cohabitent vaudou, gothique, picaresque ou burlesque qui teintent les mythes dans lesquels fusionnent Black et Bible Belts, le terroir sudiste devient le théâtre des passions humaines universelles.

Les aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain (1884). Un jeune adolescent vagabond et un esclave en fuite descendent le Mississippi, une véritable odyssée qui les mènera du Missouri en Louisiane vers 1840.

Le Bruit et la Fureur de William Faulkner (1929). Il s’agit du roman le plus connu de l’auteur. L’histoire d’une famille qui se déroule dans le comté de Yoknapatawpha au Mississippi.

Reflets dans un œil d’or de Carson Mc Cullers (1941). Trois hommes et deux femmes essayent d’échapper à l’ennui de la vie de garnison d’une base perdue de la campagne de Géorgie. Leurs obsessions et leurs angoisses inavouables aboutiront au drame.

Black Boy de Richard Wright (1945). Ce roman s’inspire de l’enfance de l’auteur, qu’il passa en partie chez sa grand-mère à Jackson, durant la période de l’entre-deux-guerres, lors de la ségrégation.

Le Prince des Marées de Pat Conroy (1946). L’histoire de trois enfants élevés à la dure sur une minuscule île de Caroline du Sud, cernée par un fleuve, l’océan et une nature exubérante.

Paperboy de Pete Dexter (1995). L’histoire de journalistes à la fois naïfs et ambitieux, mettant le nez dans une enquête sur le meurtre d’un shérif dont l’assassin n’est peut-être pas celui qu’on croit.

La Couleur des Sentiments de Kathryn Stockett (2009). Chronique de la vie quotidienne de domestiques noirs au Mississippi à la fin de la ségrégation.

Le Fils de Philip Meyer (2013). Épopée lyrique et puissante se déroulant au Texas, racontée à travers la vie de trois personnages de la même famille au fil de trois générations.

Le Sud des États-Unis à l’écran

Autant en Emporte le Vent de Victor Fleming (1939). Tiré du roman de Margaret Mitchell, l’histoire se déroule en Georgie, en 1861. Scarlett O'Hara est une jeune femme courtisée par tous les bons partis du pays, mais elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes.

Alamo de John Wayne (1960). Cette fresque bouleversante, à la fois intimiste et à grand spectacle, raconte le siège de la mission de San Antonio de Valero par l’armée mexicaine en 1836.

Nashville de Robert Altman (1975). Une satire exceptionnelle et à grand spectacle du monde de la country et donc à travers elle de l’Amérique.

Selma de Ava DuVernay (2015). L’action se concentre autour des marches de protestation organisées en 1965 par les mouvements noirs à Selma, une localité de l’Alabama à l’ouest de Montgomery la capitale d’état

Green Book : sur les routes du Sud de Peter Farelly (2019). L’amitié entre un pianiste de jazz afro-américain, Don Shirley, et son chauffeur blanc Tony Lup, partis en tournée dans le Sud ségrégationniste des États-Unis.

Binge watching

Racines. Cette saga suit plusieurs générations d’une famille de l’esclavage à nos jours, en traversant tous les grands moments historiques de l’Amérique.

Dallas. La saga de la famille Ewing, menée par l’emblématique et sans scrupule JR ayant fait fortune dans le pétrole.

Treme. La série porte le nom de l’ancien quartier des noirs libres à l’époque esclavagiste. On y suit la vie quotidienne dans les mois qui ont suivi le passage de Katrina.

Walking Dead. L’histoire de morts-vivants post-apocalyptiques occupant la région de Grantville en Géorgie, en passe de devenir une ville fantôme.

Nashville. Le monde de la country music vu sur son côté pile, en suivant le destin de deux chanteuses entre studios, concerts et amours contrariées.