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La « trappe » comme on appelle la chasse aux animaux à fourrure fait partie intégrante du patrimoine national au Canada. Du début du XVIIe siècle au milieu du XIXe siècle, la trappe a grandement contribué au développement du pays. À cette époque les fourrures de castor, de renard, de lynx… en provenance du Grand Nord canadien inondaient les grandes capitales européennes. Deux siècles plus tard, la vie animale est plus respectée et protégée. La demande en fourrure est moindre mais le métier de trappeur existe toujours. Rencontre avec les derniers trappeurs.
Trappeur : métier ou art de vivre ?
De nos jours, les trappeurs (ou chasseurs de fourrures) sont presque en voie de disparition. Ceux-ci ne se comptent que par millier qui se répartissent les vastes régions du Grand Nord canadien. La fourrure est un phénomène de mode. La profession de trappeur dépend fortement de ce facteur. Depuis quelques décennies, avec l'avènement des fourrures synthétiques, la profession ne représente plus forcément une source de revenu facile.En effet, le nombre de professionnels de ce type de chasse a drastiquement chuté en raisons de la baisse de la demande et donc des prix sur le marché mondiale mais aussi à cause des normes, toujours plus exigeantes, d’accès au métier et les conditions difficiles de sa pratiqueDepuis quelques années, la profession est, à juste titre, extrêmement réglementée par les autorités locales.Ces éléments font que la chasse s’apparente davantage aujourd’hui à un art de vivre qu’il faut particulièrement aimer car celui-ci requiert de nombreux sacrifices et de nombreuses qualités.
Devenir un véritable trappeur
Premièrement, le futur trappeur doit être apte à passer de longues journées en plein-air et en solitaire. En effet, durant la haute saison (novembre-janvier), les chasseurs passent de longues heures à installer et à vérifier les pièges mais aussi à entretenir les forêts à cet effet. Sur sa « ligne de trappe » (région où il est autorisé à chasser), il est souvent plongé dans le silence absolu de l’immensité des forêts enneigées.La trappeur a aussi une excellente connaissance de la nature. Il entretient une relation étroite avec son environnement naturel. Dans les régions éloignées et isolées du Grand Nord, les températures et les vents sont souvent glacials. Dans ces conditions peu propices aux activités en plein-air, des connaissances approfondies de techniques de survie sont primordiale en cas d’imprévus.Le futur trappeur doit impérativement être responsable et respectueux. Il doit comprendre son rôle de régulateur de la faune. À ce titre, il est obligé de respecter les quotas que les autorités publiques lui imposent afin de respecter le cycle de reproduction des animaux et de préserver l'écosytème.Le trappeur doit enfin suivre un cours obligatoire donné par le ministère de la Faune du Canada. Il se forme aux côtés d’un professionnel de la trappe aux aspects fondamentaux du métier. Parmi ces derniers, la nécessité de tuer les animaux dans des conditions de souffrance proches de zéro. Un permis moto neige est également exigé et absolument nécessaire pour ses déplacements de piège en piège.