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Les Hadzabe, chasseurs-cueilleurs de Tanzanie

Blog Tanzanie - Le reflet de nos ancêtres : les Bushmen de Tanzanie
Enfants Hadzabes s'entraînant au tir à l'arc © Aurélie Hammaecher

Par La Rédaction

6 nov. 2018

Il existe en Tanzanie des communautés vivant en symbiose totale avec la nature, à l’écart de tout élément de modernité. C’est le cas des Hadzabe, chasseurs-cueilleurs vivent près du lac Eyasi, au nord de la Tanzanie dans la vallée du Rift. Partez à la rencontre du peuple Hadzabe et découvrez leur quotidien.

Les Hadzabe forment une communauté en voie de disparition. On estime aujourd’hui leur nombre à quelque 1 000 individus, dont moins de la moitié continue de vivre de façon traditionnelle. Les autres ont opté pour un mode de vie plus adapté à leur époque. Mais que signifie vivre de façon traditionnelle ? Voici quelques explications.

Un peuple nomade

Les Hadzabes n’ont pas d’habitat propre. Tribu nomade, ils s’abritent dans des grottes lors de la saison des pluies ou sous des abris temporaires faits d’arbres et de feuillages lors des saisons sèches. Ils dorment sur des peaux d’impalas à même le sol. Ils possèdent un minimum de choses, pour faciliter leurs déplacements et n’ont donc avec eux que le nécessaire à leurs activités de chasse et cueillette. S’il leur arrive de tuer une grosse proie, ils déménageront pour s’en rapprocher, plutôt que de ramener la proie vers leur habitat temporaire. Ils changent d’endroit toutes les deux semaines environ.

Le régime alimentaire des Hadzabe

Chasseurs-cueilleurs, ils vivent de ce que la nature leur offre. Les hommes chassent à l’aide d’arcs et de flèches fabriqués par leurs soins. Les ficelles des arcs sont en fait des tendons de girafes et leurs flèches sont enduites d’un poison naturel issu de plantes trouvées dans leur environnement.
Les Hadzabe chassent tout ce qu’ils peuvent mais mangent de préférence des oiseaux et des singes. Ils ne mangent pas de lions ni de hyènes. Les femmes sont chargées de cueillir fruits, plantes et racines.
Pour s’hydrater, ils utilisent les cours d’eaux naturels ou bien l’eau contenue dans l’écorce et les racines des baobabs. Quand ils en trouvent, ils mangent aussi du miel sauvage. Les Hadzabe disposent enfin d’une connaissance énorme de la flore les entourant : ils s’en servent autant pour s’alimenter que pour se soigner
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Une société égalitaire

La communauté des Hadzabes ne connaît pas de hiérarchie en son sein. Ils sont tous les égaux les uns des autres, autant les hommes que les femmes. Ils ne disposent pas de chef et ont tous parole égale quel que soit l’âge.
La répartition des missions (chasse pour les hommes, cueillette pour les femmes) s’est faite naturellement mais le reste est fait autant par les hommes que les femmes (préparation des repas…). Il n’existe pas de notion de propriété privée, pas de calendrier ni de règle religieuse.
Les Hadzabes veulent conserver leur mode de vie tel quel et faire en sorte de ne rien changer. Dans cette optique, ils ne veulent pas scolariser leurs enfants ni se sédentariser.
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Une langue à clics

La tribu Hadzabe dispose de son propre langage. Assimilé aux langages Khoïsan, ce langage est aussi connu sous l’appellation des langues à clics. Elles sont appelées ainsi car elles contiennent des consonnes particulières, dénommées « clics », qui correspondent à des claquements de langue.
En parfaite communication avec la nature, les Hadzabe sont capables de discuter avec certains animaux. Par exemple, leur relation avec le fameux oiseau honeyguide est célèbre. Cet oiseau indique l’emplacement de ruche aux bushmen grâce à un chant particulier pour leur permettre de récolter miel et cire aisément.Une tribu en parfaite symbiose avec la nature, pourtant menacée de disparition sous les pressions gouvernementales, qui leur imposent peu à peu la possession de bien et la sédentarisation.