Kanazawa

Sur les rivages de la mer du Japon, Kanazawa a bénéficié d’une riche histoire. République autonome gouvernée par la secte bouddhiste Jodo Shinshu, elle devient au XVI^e siècle le fief du clan Maeda qui favorise son développement culturel, artisanal et artistique. Elle demeure l’un des pôles actuels du théâtre nô et un centre de fabrication réputé de poteries Ohi et Kutani. Sa gastronomie passe pour l’une des meilleures du Japon.

Dans le quartier de Naga-machi, quelques maisons de samouraïs sont encore debout. La maison Nomura, sans être totalement authentique, en présente toutes les caractéristiques. On pourra voir aussi le musée Shinise Kinenkan qui reconstitue une pharmacie chinoise et le musée historique Ashigaru Shiryokan.

Kanazawa jouit d’un jardin extraordinaire, considéré comme l’un des plus beaux du Japon. Représentatif des goûts de la dynastie Song (XII^e s.-XIII^e s.), le Kenroku-en est un kaiyushiki tei-en soit un jardin de promenade. En jouant habilement sur ce qui est caché (miegakure) ou révélé au gré de la marche, les jardiniers ont créé un univers sans cesse surprenant. À la fin de l’automne, le Yukitsuri (« neige suspendue ») métamorphose le parc. De hautes structures coniques en bambou et cordes maintiennent les longues ramures des arbres à la manière d’un chapiteau les rendant plus résistantes au poids de la neige. L’effet est saisissant.

La ville a conservé trois quartiers de geishas dont Higashi-Shaya-Gai (XIX^e s.). Seuls demeurent de l’époque ancienne Kaikaro (pavillon de thé) et l’ancienne maison de geishas Ochaya Shima. Les enfants seront époustouflés par la visite du Myoryu-ji : le temple ninja du XVII^e siècle recèle mille et un mystères, des chausse-trappes, des escaliers cachés, des portes dérobées.