Vientiane

Loin du concert frénétique des autres capitales de l’Asie du Sud-est, Vientiane joue sa propre partition au rythme du Mékong dont elle embrasse la forme en croissant. Vieng Chan ou « ville de la Lune » telle qu’elle se présente aujourd’hui est un patchwork d’édifices coloniaux de diverses époques et d’ensembles ultra-modernes.

Il ne reste que peu de témoins de sa création au XVI^e siècle par le roi Setthathirat, hormis le stûpa du wat That Luang qui contiendrait un cheveu de Bouddha. Le centre-ville tout en quadrilatères conserve un climat apaisé et bien ordonné, marqué par la succession d’édifices coloniaux et les « compartiments chinois » de la rue Setthathirat. Pour qui veut connaître mieux l’histoire du pays, le Lao National Muséum (1925) est pourvu de belles collections anciennes et d’un segment dédié à la guerre d’Indépendance.

Le musée du wat Ho Phra Kéo abrite une collection passionnante d’objets liturgiques. C’est sans doute dans les rues, ou sur les marchés paysans de Khua Din, Thong Khan Kham ou That Luang que se révèlent les caractères et les préoccupations des Laotiens.

Comme habituellement en Asie du Sud-Est, les temples s’inscrivent en nombre dans le paysage urbain. Parmi eux, le wat Sisaket (XIX^e siècle), remarquable pour ses statuettes de Bouddha dont les plus anciennes sont datées du XV^e siècle et l’ensemble monastique du wat Ong Teu dont l’entrée est magnifiée par une porte dorée sculptée.

Les rives du Mékong sont bordées d’un quai où la promenade est particulièrement agréable en dépit de la création récente d’une digue envahissante. Curiosité architecturale et terrasse panoramique pour le Patuxai, un arc de triomphe érigé en hommage aux victimes de guerre.