Rive droite : Stare mesto et Nove mesto

« (…) pour moi, le centre physique et spirituel de la ville est un pont, un pont vieux de presque sept cent ans, qui relie l’ouest à l’est de la ville. » Le pont qu’évoque l’écrivain Ivan Klima dans L’Esprit de Prague est bien entendu le pont Charles IV. Lien insubmersible entre la cité impériale et la ville ouverte sur le monde, l’ouvrage d’art trône en majesté dans le cœur des Tchèques. Staré město est dans son prolongement. Sa fondation médiévale est encore sensible dans son tracé tortueux. Si la ville autonome du XIII^e s. absorbe la moyenâgeuse, elle dresse une nouvelle carte urbaine avec le quartier Saint-Gall (Havelské město), situé autour de l’église Saint-Havel et les places du Marché au charbon et celui aux fruits (Uhelný trh, Ovocný trh). Pour point d’orgue de ce nouvel élan bâtisseur, la place de la Vieille Ville (Staroměstské naměstí) et son horloge astronomique, forment le véritable cœur de Prague. Tout autour, le vieil hôtel de ville, les deux églises Notre-Dame de Týn et Saint-Nicolas, la « petite place » (Malé náměsti), la rue Celetná, la cour de Ungelt, l'église Saint-Jacques sont emblématiques.

C’est au XIX^e siècle que seront ouvertes les voies sur berges et les grandes artères Národni et Na Přikopě entre autres, qui offrent un savoureux échantillon de styles du classicisme éprouvé aux fluides débordements de l’Art nouveau (Maison municipale, Palais de l’Industrie, théâtre de Vinohrady), aux rigueurs de l’Art déco ou cubiste (Maison à la Vierge noire), stalinien ou moderniste (Maison dansante) ! La place Venceslas est dominée par le musée National et l’Opéra de Prague.

Autant les spectacles du théâtre Noir, muets et surfaits peuvent être évités, autant les musées dont celui consacré à Mucha ou la Galerie nationale d’Art moderne, le musée des Arts décoratifs méritent des haltes prolongées. Chaque église ou lieu public a son programme de concerts. La musique est omniprésente dans la pierre et dans l’air !