Économie de l'Espagne

En 2012, l’Espagne était la douzième puissance économique mondiale, et tient aujourd’hui la cinquième place au sein de l’Union européenne. 

Pauvre, rurale et autarcique, l’Espagne d’autrefois fut ruinée par la Guerre civile. En 1939, ses industries ont été détruites par le régime de Franco, et les réserves d’or sont désormais en URSS. En plus d’une politique économique corporatiste, elle subit de plein fouet l’ostracisme des pays Alliés de la Seconde Guerre mondiale. Dès 1959, elle s’ouvre économiquement à l’Europe, notamment par le tourisme, et le libéralisme économique permet les échanges : c’est alors le début d’une forte croissance, les industries se développent, et en 1975, le pays est la neuvième puissance industrielle au monde. Cette croissance se renforce encore par l’entrée dans la CEE, en 1986 : le taux de chômage passe de 23 % à 15 %. En 2008, l’Espagne est lourdement touchée par la crise économique mondiale, et les conséquences se font encore sentir : en 2012, 26 % de la population active est touché par le chômage et aujourd’hui, elle est le pays européen au plus fort taux de chômage après la Grèce. En 2017, il est de 17,2 %. 

Si entre 1995 et 2001 les emplois dans l’industrie ont augmenté de 38 %, l’Espagne n’est pas un pays majoritairement industriel, et l’économie reste diversifiée. De moins en moins rurale, l’Espagne reste l’un des pays les plus agricoles de l’Europe de l’Ouest. Après la mort de Franco, le tourisme est devenu l’une des plus grandes forces économiques de l’Espagne et représente aujourd’hui 10 % du PIB. En 1962, elle est le deuxième pays le plus visité au monde, avec 60 millions de visiteurs par an et en 2010, la quatrième destination mondiale, avec 53 millions de visiteurs par an d’après l’Organisation mondiale pour le tourisme. 

La pauvreté touche toutefois 21,5 % de la population espagnole, et l’UNICEF estime qu’elle est l’un des pays développés ou la pauvreté infantile est la plus élevée.