Géographie de l'Espagne

À la pointe sud de l’Europe, la péninsule Ibérique s’avance entre la mer Méditerranée et l’océan Atlantique, entre continent européen et Afrique. Des îles Canaries aux Baléares, en comptant les deux enclaves africaines de Ceuta et Melilla, le territoire s’étend sur 504 782 km². 

Au cœur du pays, la péninsule est avant tout un vaste plateau, la Meseta, qui se tient entre la cordillère Cantabrique et la cordillère Ibérique au nord, la Sierra Nevada et la Sierra Morena au sud. La Meseta – littéralement « petit plateau » – occupe plus de la moitié de la superficie totale du pays, et culmine de 600 à 1000 mètres d’altitude. Une cordillère Centrale sépare le plateau en deux : au nord, la « Vieille Castille », et au sud, l’ « Ancienne Castille ». La Meseta est traversé de trois grands fleuves : l’Ebre, qui se jette en Méditerranée par la Catalogne en créant une vallée fertile, et le Douro et le Tage qui courent vers le Portugal pour se jeter dans l’Atlantique. 

Pendant plusieurs siècles, elle fut la terre des bergers et de leurs troupeaux. Avec l’usage des engrais chimiques, elle devint ensuite agricole. Le paysage est aujourd’hui quasi-désertique, ponctué, ça et là de quelques villages. La population espagnole a déserté les reliefs du centre pour vivre désormais dans les villes côtières, devenant urbaine pour sa grande majorité. 

Au sud de la Sierra Morena commence l’Andalousie et la grande plaine du Guadalquivir. Avec le bassin de l’Erdre, entre Pyrénées et cordillères Ibériques, elles sont les deux grandes dépressions du territoire. Hormis ces deux zones, l’ensemble de la côte espagnole est majoritairement rocheuse. La Cantabrie et les Asturies sont creusées de vallées escarpées, et la Galice, à la bande littorale plus large est quant à elle creusée de rias, là où l’océan profite des vallées fluviales pour s’enfoncer dans la terre, à la manière des abers bretons.