Économie de la République dominicaine

L’économie dominicaine, basée sur le tourisme et les zones franches, est l’une des plus dynamiques de la zone Caraïbe.

• Croissance : 4,9 % (Banque mondiale, 2022)
• Taux de chômage : 5,6 % (Banque mondiale, 2023)
• Inflation : 8,8 % (Banque mondiale, 2022)
• Principaux partenaires : États-Unis ; Europe ; Chine (Coface, 2024)
• Secteurs d’activités dans le PIB : agriculture : 5,4 % ; industrie : 30,1 % ; services : 64,5 % (tourisme : 16 %) (France Diplomatie, 2024)

La crise de l'économie sucrière

À l'instar des autres économie de la zone Caraïbe, l'économie dominicaine s'est longtemps appuyée sur la production de sucre. Cultivée principalement à l'est de la République dominicaine, la canne à sucre ne joue plus désormais qu'un rôle modeste dans la prospérité du pays. En cause, la chute continue du prix du sucre à partir des années 1980 et la fin de l'accès privilégié aux marchés européen et nord-américain, à cause de la libéralisation des échanges. Tournée exclusivement sur les marchés nord-américain et dominicain, l'industrie sucrière souffre en outre d'une mauvaise image à l'international. D'origine haïtienne, les quelque 20 000 braceros, ainsi que l'on appelle la main-d'œuvre des plantations, travaillent dans d'effroyables conditions, régulièrement dénoncées par les organisations non gouvernementales.

Le paradis des zones franches

Avec le tourisme, les zones franches – des espaces dédiés à la production industrielle dans lesquels les taxes et impôts sont très bas, voire inexistants – sont le pilier de l'économie dominicaine contemporaine. La première zone franche est installée en 1969, au sud de l'île, près de la ville de La Romana. Elles ont depuis essaimé, principalement aux alentours des deux grandes villes dominicaines que sont Saint-Domingue et Santiago de los Caballeros. Au nombre de 74, elles ont généré près de 60 % des exportations du pays et ont créé 172 000 emplois directs.

Le champion du tourisme

Dès les années 1990, la République dominicaine mise sur le secteur du tourisme. Pari gagné ! Le pays absorbe 14 % du marché touristique de la zone Caraïbe, sa capacité d'accueil a été multipliée par seize en quarante ans, passant de 5 000 lits en 1980 à 83 000 en 2019, avec un taux d'occupation de l'ordre de 71,6 %, toujours en 2019. Première source de revenu du pays, le tourisme contribue à 16 % du PIB en 2019. Il emploie 142 000 personnes, 40 000 de manière directe et 102 000 de manière indirecte.