Flore d'Afrique du Sud. La protéa
18 juin 2018
Ne manquez pas un séjour dans la magnifique région florale du Cap. Répondant au doux nom scientifique de Capensis, c'est l’une des zones florales les plus riches et abondantes dans le monde. Parmi les espèces qu’elle abrite figure la famille des protéas, plantes qui attirent l’œil par leurs couleurs chatoyantes, leurs formes multiples, leurs tailles et leurs feuilles variées.
Qu’est-ce que la protéa ?
Dans la famille flore d'Afrique du Sud, je demande les Proteaceae. Les plantes de ce genre tirent leur nom du dieu grec Protée, qui changeait de forme et d’apparence à volonté. En effet, chaque espèce possède forme et couleurs uniques. Leurs feuilles varient en longueur, épaisseur, forme et intensité de couleur. Il est parfois difficile de les identifier proprement, car il existe une centaine de plantes originaires d’Afrique du Sud, mais se prêter au jeu rend l’exercice amusant.
Parmi cette multitude, on distingue aisément la protéa royale qui est devenue la fleur emblématique de l’Afrique du Sud. Elle orne entre autres les maillots des joueurs de l’équipe nationale de cricket, plus connue sous le nom de l’équipe des protéas, bien sûr !
Ces plantes magnifiques ont su s’adapter à un climat rude, à un sol pauvre dans des zones montagneuses ou rocheuses. Elles aiment vivre en communauté et poussent ainsi à proximité d’autres espèces. La colonie (ou la communauté) ainsi établie constitue une barrière de protection contre les vents dominants. Elle prévient également de l’érosion.
Floraison et pollinisation de la protéa
Chaque plante est composée d’une tête comprenant une multitude de fleurs. Ce sont les oiseaux, les coléoptères ou les rongeurs – pour les protéas qui poussent au ras du sol – qui pollinisent les fleurs.
À la fin de la floraison, un cône apparaît en lieu et place de chaque fleur. Le cœur de ce cône renferme les graines de protéa. Pour se reproduire, la plante a besoin du feu et c’est ce qui rend cette plante encore plus fascinante. Les feux de brousse vont en effet permettre à la plante de disperser les graines contenues dans chaque cône. Or, les feux, pour la plupart conséquents aux orages, ne doivent pas non plus être trop fréquents, car la plante a besoin d’une vingtaine d’années avant de se reproduire à nouveau.
Un symbole de la flore d'Afrique du Sud
Dans les jardins privés et même dans les jardineries, on trouve parfois des espèces hybrides pour l’ornementation ou la commercialisation. En effet, les Sud-Africains adorent orner leurs bouquets ou compositions florales de protéas. Ils les accompagnent volontiers d’autres plantes du fynbos.
Ces plantes proviennent bien sûr de fermes qui les cultivent dans l’unique but de les commercialiser, car la cueillette sauvage est interdite, pour la préservation de l’espèce. Les protéas font partie d'un écosystème unique, le fynbos, dont l’équilibre est parfois menacé par l’urbanisation ou l’invasion d’autres espèces étrangères. C’est pourquoi les efforts de conservation ne cessent de se développer.
Ouvrez les yeux et tentez de repérer les protéas à flanc de montagnes ; dans certains passages montagneux, le long des routes, on peut facilement les voir. Quand elles sont en fleurs, le spectacle est tout juste magnifique !