Mieux connaître l'Albanie

On a longtemps dit de l'Albanie que c'était l'une des dernières terrae incognitae d'Europe. Et même si c'est un peu moins le cas aujourd'hui, le pays reste encore largement méconnu. Portrait.

Entre mer et montagne

Ne pas se fier aux chiffres. D'une superficie équivalente à la région des Hauts-de-France (28 748 km²), l'Albanie est un concentré de merveilles. Son territoire se partage en effet entre plaine littorale au climat méditerranéen et montagnes – les Alpes du Nord, prolongées par les montagnes centrales, au pied desquelles se déploient des lacs d'origine tectonique, tels Ohrid (367 km²) et Prespë (285 km²).

Cette dualité de milieux naturels se reflète dans la répartition de la population. La grande majorité des Albanais vit en effet dans la plaine littorale, particulièrement à Tirana et dans le port de Durrës. Elle influe aussi sur la faune et la flore, beaucoup d'espèces trouvant refuge dans les montagnes boudées par les hommes : cistes, bruyères, genêts et orchidées sauvages pour les plantes ; ours, lynx, sangliers et chevreuils pour les mammifères.

Un pays en devenir

L'Albanie telle qu'on la découvre aujourd'hui est un pays jeune. Marquée par une occupation ottomane de cinq siècles, occupée par l'Italie puis par l'Allemagne, coupée du monde sous la férule d’Enver Hodja… l'Albanie a eu une histoire tourmentée. Depuis 1991, c’est une république à régime parlementaire, désormais ouverte sur le monde. Le pays a rejoint l'OTAN en 2009 et est candidat à l'Union européenne depuis 2014.

Mais son économie peine à rattraper les standards du vieux continent. En dépit d'importantes ressources en matières premières et des envois de la diaspora albanaise, le PIB par habitant est cinq fois inférieur à celui de la France. Plus préoccupant, l'économie grise – dont certains pans mettent à mal l'environnement – représenterait un tiers du PIB.