Faune et flore du Canada

Le deuxième pays le plus vaste du monde possède un patrimoine naturel riche d’une grande biodiversité. Les 3,7 habitants par kilomètre carré laissent une place importante à la nature et à la vie sauvage : de la toundra glacée aux vastes steppes, à chacun son espace !

Les forêts canadiennes et leurs habitants

Présentes sur une majeure partie du territoire, les forêts canadiennes se répartissent en forêt boréale ou taïga, sur presque la moitié du pays, la forêt némorale, et la forêt pluviale côtière.

La forêt boréale canadienne constitue presque 30 % de la forêt boréale mondiale. C’est l’un des plus vastes écosystèmes de la planète. S’étendant de l’extrême est à l’extrême ouest, elle occupe plus de la moitié du pays.

On y trouve une vingtaine d’espèces d’arbres, avec une majorité de conifères – épinettes, sapins, mélèzes et pins. Les caduques sont aussi présentes, avec des peupliers et des bouleaux. Sous les arbres poussent les arbustes aux nombreuses baies, ainsi qu’un épais tapis de mousse et de lichen.  

Les arbres forment un abri parfait pour les nombreux oiseaux de la forêt boréale : elle accueille chaque année près de la moitié des oiseaux de toute l’Amérique du Nord, soit environ 300 espèces, dont 300 millions d’oiseaux qui viennent s’y reproduire. Ils se nourrissent de baies, de petits mammifères et des nombreux poissons des zones humides.

85 espèces de mammifères vivent aussi ici : ours, grizzli, caribou, wapiti, castor, lynx, lièvre d’Amérique, bison des bois…

À l’est du pays, la forêt némorale est caractérisée par ses arbres à feuilles caduques, plus adaptés aux zones tempérées. Les Appalaches et les Laurentides accueillent ainsi les chênes, les ormes, les érables, les bouleaux et quelques conifères, offrant à l’automne un spectacle de couleurs flamboyantes. Les cervidés, les sangliers, les ours, les ratons laveurs sont les habitants des lieux.

Sur la côte est, la forêt pluviale côtière n’occupe qu’une faible partie du territoire et pourtant joue un rôle majeur dans la production d’oxygène de la planète. Les nombreuses pluies favorisent une végétation épaisse et variée, dont de nombreux conifères à aiguille comme le tuya, le sapin, le cyprès, des mousses, des fougères et des arbustes à baies.

Les cours d’eau regorgent de poissons dont les cinq espèces sauvages de saumon du Pacifique. L’un des oiseaux emblématiques de la forêt pluviale côtière est le pygargue à tête blanche, le très célèbre aigle américain et les mammifères les plus courants sont les ours – grizzli, Kermode et ours noir –, loups et cerfs.

Au cœur de la toundra arctique

Au nord du pays s’étend la toundra, un immense paysage de basses terres comme de montagnes. La rigueur du climat n’encourage pas la biodiversité. En été, le sol se gorge d’eau et la lumière du jour dure 24 h : cela permet à une végétation rase de s’épanouir soudainement, principalement des mousses, graminées et plantes à fleurs. En quelques jours, le paysage explose de couleurs, ceci vaut le coup d'oeil pendant un voyage au Canada. Les arbres comme les bouleaux ou les saules poussent aussi, mais à l’horizontal au plus ras du sol.  

Les animaux résistants aux conditions de vie difficiles dans la toundra sont peu nombreux. Les cours d’eau douce sont peuplés d’ombles, le touladi, le brochet et le corégone. Les oiseaux reste le groupe le plus diversifié, mais seuls le grand corbeau, le harfan des neiges et le lagopède alpin passent l’hiver dans la toundra. Les mammifères sont moins diversifiés et seule une vingtaine d’espèces dont le renard roux, le loup arctique, le caribou, l’ours ou le lemming parcourent la toundra.

Le monde des terres humides

Vastes ou petits, les lacs, étangs, cours d’eau, marais et tourbières s’étendent sur tout le territoire canadien, dans tous les milieux, où ils constituent un écosystème à part entière, leur propre écosystème. Ces terres humides jouent un rôle majeur de régulation contre les inondations et la sécheresse, ainsi qu’un rôle de filtrage et de purification. Le rat musqué, le castor, le lemming sont les mammifères les plus courants. En été, les moustiques investissent les lieux par nuées.

Les vastes prairies

Les prairies du centre du Canada sont caractérisées par leur herbage sec et balayé par les vents. On y croise des antilopes, des wapitis, des chiens de prairie, des serpents à sonnette et le fameux bison des plaines. Presque éteinte, l’espèce est en cours de réintroduction dans son habitat naturel.

Le papillon monarque, aujourd’hui en voix d’extinction était également l’un des habitants les plus remarquable des prairies canadiennes.

Dans les estuaires et dans les océans

Entre terre et océan, la rencontre entre eaux salées et eaux douces dans les estuaires forment un écosystème unique en son genre. Les plantes comme les salicornes et distilchis ainsi que de nombreux micro-organismes prospèrent, pour fournir une nourriture essentielle aux poissons, puis aux oiseaux marins et aux mammifères marins comme les belugas, que l’on peut observer dans l’estuaire du Saint-Laurent.

Le fleuve Saint-Laurent reste quant à lui un milieu privilégié pour la migration de la baleine à bosse, et la baleine boréale peuple la mer de Beaufort, en été. L’orque épaulard est présente sur les côtes est et ouest, comme le marsouin commun, et les narvals restent toute l’année dans les eaux arctiques.