Le Nord de l'Égée

Région fertile et verdoyante, le Nord de L'Égée commence où s'échoue la mer de Marmara. Sa proximité avec la Grèce en fait une zone riche en cités antiques, et une destination touristique prisée.

Plus besoin d’un cheval pour pénétrer dans l’enceinte supposée de Troie, ni pour revivre sa légende. Inspirés par les récits d’Homère, les Turcs ont érigé sur le site archéologique de Troie une reconstitution du cheval de bois pour signaler les vestiges qui sommeillent à quelques pas. Les fouilles ont révélé des trésors de différentes périodes : depuis l’âge de Bronze jusqu'à l’époque romaine. Un parcours vous conduira vers des murailles, un bouleutêrion du IX^e siècle avant J.-C. et un temple consacré à Athéna. 

Non loin de Troie, à l'entrée du détroit des Dardanelles, un goût de paradis méditerranéen flotte sur Bozcaada, l’ancienne Tenedos. L’île est le refuge de l'intelligentsia turque, attirée par le calme de son petit port de pêche, sa côte vierge bordée de sable blond, ses vignes à foison… Une base arrière idéale pour Ulysse, avant la prise de Troie ! Rattachée à la Turquie en 1923, la belle insulaire garde en elle le souvenir de son occupation par les empires romain, byzantin et ottoman.

Spectaculaire, le site d’Assos tient toutes ses promesses aux archéologues, à environ 70 kilomètres au sud. Amarré aux falaises, entre oliviers et pâturages, il raconte une cité fondée vers les IX-VIII^e siècle avant notre ère par des colons grecs venus de l'île de Lesbos. Au sommet de la colline dominant le village, émergent les ruines du temple dorique d'Athéna, des remparts, des nécropoles, et un impressionnant amphithéâtre plongeant sur la mer.

Ayvalık s’offre également un petit tête-à-tête avec Lesbos, et les îlots turcs flottant dans la baie d’Edremit. Cernée de basses collines plantées de pins et d'oliviers, qui donne son huile réputée, ce port de pêche et de plaisance ameute la faune touristique aux beaux jours. La vieille ville grecque se visite tel un musée à ciel ouvert.