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Khajuraho, temple érotique
20 déc. 2019
Lorsqu’on connaît la pudeur des Indiens, on ne s’attend pas à tomber sur le temple de Khajuraho et ses sculptures et autres bas-reliefs érotiques. Vieux de plus de 1 000 ans, la visite de ce magnifique site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco est l'un des temps forts d'un séjour en Inde du Sud.
Les temples millénaires
En pleine campagne dans l’État de Madhya Pradesh, Khajuraho est un majestueux site archéologique. Cette ancienne cité royale de la dynastie Chandella fut une capitale religieuse en 950 et 1050. La cité fut abandonnée puis complètement ensevelie sous une épaisse jungle avant d’être découverte par les colons anglais en 1840. Mais ce n’est qu’au début du XXe siècle que les autorités décident de lancer des travaux pour aménager le site pour les visiteurs.
Sur 85 temples que Khajuraho comptait à l’époque, il n’en subsiste que 22. Ils constituent néanmoins un trésor du patrimoine historique de l’Inde du Nord. On distingue trois groupes (ouest, est et sud) de sanctuaires hindouistes ou jaïns. Ces monuments se distinguent par la profusion de bas-reliefs érotiques, mais également de scènes de vie quotidienne du Xe et XIe siècle tout à fait présentables (sic). Les sculptures surprennent non seulement par leurs représentations peu communes, mais également par leur pureté et leur finesse inouïes.
| Se rendre à Khajuraho • En train : se rendre à la gare la plus proche à Satna. • En bus : depuis Varanasi, Delhi ou encore Agra. Comptez environ 5 heures de trajet. • En avion : l'aéroport est situé à 5 km de distance du site archéologique. Vols quotidiens depuis Delhi ou Varanasi. → Les plus beaux sanctuaires se trouvent dans le groupe ouest. |
L’un des sites les plus visités de l’Inde
Khajuraho est célèbre pour ses sculptures érotiques, mais le site ne se résume pas uniquement à ces représentations. Près de 90 % des bas-reliefs représentent en réalité des divinités religieuses, des rois, des guerriers héroïques, des monstres, mais aussi des fascinantes scènes de vie. Comme une bande dessinée sculptée, les bas-reliefs racontent la vie, les mœurs, et les us et coutumes des habitants de la cité entre le Xe et le XIe siècle.
La qualité des sculptures rend ce témoignage du passé incroyablement fascinant. On s’immerge littéralement dans le passé en admirant des scènes de vie de tous les jours. Ici, des jeunes femmes se maquillent, là des enfants jouent. Ici encore des banquets ou encore des cérémonies publiques.
Quant aux scènes érotiques, dont certaines très explicites, personne ne comprend vraiment pourquoi elles ont été réalisées avec autant de réalisme. On pense instinctivement au Kama Sutra pour certaines scènes, mais d’autres très crues montrant notamment des scènes de sexe avec des animaux n’existent nulle part ailleurs. Il y a également de nombreuses scènes d’une rare sensualité. C’est toute la magie et le mystère de ce lieu absolument unique au monde.
