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Mes conseils pour conduire au Maroc

Road trip au Maroc © Laurie Arnauné
Road trip au Maroc © Laurie Arnauné

Par Laurie

13 févr. 2024

Dans la jungle, terrible jungle marocaine (et surtout urbaine !), la conduite automobile a ses propres subtilités qu’il vaut mieux connaître avant d’envisager un autotour au Maroc… Petit guide de survie de la conduite sur les routes du Maroc !

Savoir éviter les obstacles

La principale difficulté pour conduire au Maroc consiste à éviter les obstacles. Dans les grandes villes comme dans les plus petites, les piétons peuvent surgir à tout moment et surtout là où vous ne les attendez pas. Ne vous laissez pas distraire : la carriole, le petit taxi et la BMW rutilante profiteront du moindre moment d’égarement pour vous doubler par la droite ou par la gauche. Attention, la mobylette !

Sur les routes du Maroc, un obstacle est rarement isolé. Vous pensez céder le passage à un groupe d’enfants en partance pour l’école ? En réalité vous cédez le passage à l’école entière ! Ceci est aussi vrai avec les troupeaux de moutons, de vaches et de dromadaires. Restez en alerte permanente.

Une fois parvenu sur les autoroutes du Maroc, l’automobiliste a tendance à relâcher l’attention. Erreur. Troupeaux d’animaux et autres chiens errants peuvent surgir sans prévenir d’un côté ou de l’autre de la voirie. Et c’est sans parler des piétons qui traversent l’autoroute pour aller au village d’en face.

Route du grand Sud marocain © Laurie Arnauné
Conduite sur les routes du Sud marocain... Attention dromadaire ! © Laurie Arnauné

Abuser des rétros et klaxon

Ici, les rétroviseurs sont vos meilleurs amis. Ânes, carrioles, piétons, mobylettes et policiers peuvent débouler sur la droite, la gauche, l’avant, l’arrière et le point mort du véhicule. Et ce, à tout moment. Attention, le taxi pile devant vous ! Et oui, vous ne rêvez pas, il dépose bien ses passagers au beau milieu de la chaussée !

Le klaxon est un sport national sans lequel conduire au Maroc relève tout bonnement de l’impossible, en particulier dans les grandes villes comme Marrakech. Et oui, à l’instar du smartphone, le klaxon est une excroissance de la main du conducteur marocain dont l’usage peut avoir plusieurs significations :

  • « Je suis là alors fais gaffe » (parfois doublé d’un appel de phare)
  • « Tu sais pas conduire » (parfois doublé d’une séries de grands gestes en signes d’interrogations avec les mains)
  • « C’est moi le plus gros donc pousse-toi d'là qu'je passe » (langage préféré des bus et autres gros 4x4 des villes…)
Le permis au Maroc
« Ton permis tu l’as eu ou ? Dans une boîte à surprise ? » « Non sur un parking ! » « Ah, ok je comprends mieux ! ». Au Maroc, le permis de conduire s’adapte le plus souvent aux moyens financiers des prétendants à l’examen. On le fait donc court, même si cela est en passe de changer, sécurité routière oblige. Une marche-arrière sur le parking, un passage en seconde et un stationnement pour corser un peu l’épreuve et le permis de conduire est dans le sac. Le plus souvent conduire au Maroc s'apprend… en conduisant.

Surveiller les chauffards

Au Maroc, toutes les occasions sont bonnes pour doubler, par la droite comme par la gauche, en queue de poisson, en agglomération, sur l’autoroute ou les routes de l'Atlas, partout. Automobilistes fous, poids lourds et autres Verstappen réincarnés en taximen marocains… C’est la course à la vitesse ! Vous avez beau rouler au maximum de la vitesse autorisée, il y a toujours un gros 4x4 rutilant qui vient se coller pour vous sommer d’aller plus vite, appels de phares, grands gestes de la main et coups de klaxon à l’appui. Un seul conseil pour survivre à ce genre de situation : maintenez une conduite sage, civique et courtoise.

Routes marocaines © Laurie Arnauné
Conduite sur les routes marocaines : excès de vitesse... ou de lenteur ! © Laurie Arnauné

Obéir à l'agent de circulation

Au Maroc, le feu rouge est souvent doublé par un feu vert mobile en chair et en os = un policier qui vous fait signe de passer à côté d’un feu rouge. À ce moment, la première réflexion qu’on se fait à soi-même est « C’est un piège ? ». Ne vous posez pas trop de questions. Le policier qui vous fait signe de passer avec de grands gestes pourrait arborer des signes d’irritation explicites si vous hésitez à brûler ce feu rouge comme il vous le demande. Allez, allez !

Des panneaux 80 km/h, 60 km/h et 40 km/h qui se succèdent de façon fantaisiste à moins de 10 mètres d’intervalle (j’exagère à peine). Euh ? Ne me demandez pas comment faire pour décélérer, je n’en n’ai pas la moindre idée… Mais le policier qui se trouve là pourra peut-être vous expliquer, lui...

Conduire sur les routes de l'Anti-Atlas marocain © Laurie Arnauné
Conduite sur les routes de l'Anti-Atlas marocain © Laurie Arnauné

Se faire tout petit sur les routes de campagne

Les routes de campagne et du grand Sud marocain semblent échapper au plan de modernisation des routes du Royaume. Si bien que la qualité de l’asphalte n’est pas toujours au rendez-vous dans ces lieux qui abritent les plus beaux paysages du Maroc. Certaines routes de montagnes sont si étroites que lorsqu’un camion chargé de foin déboule en face : gare au vertige ! Ajustez la vitesse en conséquence, soyez vigilant et rabattez-vous au besoin sur le bas-côté. Et sinon, gare aux nids-de-poule, aux pistes cabossées et aux passages à gué qui sont légion dans les zones les plus enclavées du pays. Ceci est encore plus vrai après le passage des pluies.

Le GPS marocain, votre meilleur allié
Les cartes ne sont pas toujours à jour (quand elles ne sont pas carrément à l’envers… pratique !) Si bien qu’il vaut mieux souvent en recourir au fameux GPS marocain de Gad El Maleh « ouvre la fenêtre et demande à celui-là où se trouve ton chemin ! ». Je rajouterai pour ma part que c’est aussi un excellent prétexte pour aller à la rencontre des Marocains.