Voyage en train en Norvège, d'Oslo à Bergen
20 mars 2023
La ligne de train entre Oslo et Bergen a pour nom Bergensbanen. Ce voyage en Norvège en train est l’un des plus beaux d’Europe. Et quand en plus, il se fait à l'époque du soleil de minuit, il revêt une magie à nulle autre pareil.
Oslo, attention au départ
Voyager en Norvège en été permet de profiter des jours interminables. Même si le soleil se couche toujours quelques minutes à cette latitude, il ne fait jamais vraiment sombre et les couleurs dans le ciel demeurent souvent fantastiques.
Mon voyage en train en Norvège débute à Oslo un peu avant minuit, direction la région des fjords. Par la fenêtre, se succèdent des images toutes plus incroyables les unes que les autres. Très vite, je me retrouve au beau milieu de la campagne. Les champs, les forêts, les lacs, les maisons en bois colorées, les vaches, les moutons, tout semble bien plus simple, plus authentique, et on aurait presque envie de quitter le train pour aller humer l’air frais.
La frénésie de la capitale est désormais derrière nous et le silence de la nature reprend le dessus. L’herbe virevolte, la brume s’installe au-dessus de l’eau, tout est à sa place. Je me régale et essaye de faire de mon mieux pour en prendre plein la vue. Le temps file et les kilomètres avec. Il est impossible de se lasser et interdit de ne pas se régaler.
Un voyage en train en Norvège sous le soleil de minuit
À l’approche du plateau du Hardangervidda, ce voyage en train en Norvège prend une nouvelle tournure. Et le spectacle proposé par le conducteur gagne encore en intensité. Le train prend de la hauteur, dépasse les 1 000 mètres d’altitude et offre des panoramas captivants. Aux champs cultivés succèdent désormais les grands espaces. La neige éternelle se colore sous un ciel rosâtre. Le soleil n'est toujours pas couché et la lune déjà levée.
En plus, les torrents, les rivières, les cascades et les falaises environnantes ajoutent à leur tour un petit plus à ce bel instant presque solennel. L’eau est par endroit bleue turquoise, semble quasiment glaciale et se rapproche de la couleur de l’iceberg. Suis-je vraiment au sud de la Norvège ? Trahi par mon imaginaire, j’ai parfois l’impression d’être au beau milieu du Groenland.
Le train, lui, ralentit, s’arrête, repart. Il prend son temps mais ne doute pas. Il sait où il va et ne tergiverse pas. Sûr de ses convictions, il propose même un hymne à la lenteur et ne souhaite pas brûler les étapes. Ce n’est pas dans l’esprit de cette forme de transport que d’aller trop vite et l’important est ailleurs. Terre à terre, doux, flexible, il se met ensuite à slalomer, serpenter et peut-être même danser, qui sait ? Il épouse l’environnement comme personne d’autre et glisse sans faire de vagues en direction de sa prochaine destination.
Au bout du tunnel, l'arrivée à Bergen
Les contrastes cohabitent avec brio et il est difficile de ne pas être conquis. Dans mon confortable siège, je suis scotché, ébloui et bouche-bée. Les heures passent et je ne dors toujours pas. Ce qu’il se passe dehors est bien trop important et je m’en voudrais certainement toute ma vie de rater quelque chose d’aussi fort, prenant, émouvant.
Au petit matin, l’altitude est à nouveau plus basse et nous nous rapprochons des centres urbains. J’ai pour ma part tenu toute la nuit, je n’ai rien raté de ce voyage en train en Norvège. Pas une miette. Mission réussie. Je relâche légèrement la pression mais une dernière question me turlupine toujours et encore à chaque fois que le train entre dans l’un des derniers tunnels : Comment sera le paysage à la sortie ? Vais-je l’apprécier ? Sera-t-il à la hauteur de mes espérances ? Plus vert ? Sauvage ? Abrupt ?
Le suspense demeure entier. Au fil des délices, passer une partie de son temps sous terre dans la pénombre est bien entendu frustrant quand on sait ce qui peut se dérouler tout autour : les attentes se font de plus en plus grandes et l’impatience est de mise. Heureusement, avant comme après les tunnels, les déceptions sont très peu courantes dans ce passionnant pays qu’est la Norvège. Me voilà rassuré, le prochain tunnel n’a qu’à bien se tenir !
En savoir plus sur la ligne Oslo-Bergen
Le voyage dure 7 h environ et passe par le haut plateau de Hardangervidda, le toit de la Norvège. Dans le train, les meilleures vues sont côté sud (à gauche dans le sens Oslo-Bergen).