Économie du Panamá

Croissance : + 4,9% en 2016, en baisse par rapport à 2015 (+5,8%). Elle s’explique par l’activité en berne du Canal et de la Zone Franche de Colon lié au ralentissement économique international et particulièrement de ses voisins. Mais elle devrait repartir en 2017 grâce à l’élargissement du canal. (Ministère de l’économie et des finances)

Taux de chômage : 5,1 % (FMI 2016)

Taux d’inflation : 1 % (FMI 2016)

Principaux clients : Les États-Unis restent le premier utilisateur du canal et le premier partenaire politique, stratégique, économique et commercial du pays. Autre partenaire naturel du Panamá, le continent sud-américain, notamment le Chili et le Mexique. Les relations avec l’Asie, la Chine en particulier (2^e utilisateur du canal) sont au cœur des préoccupations du Panamá qui a récemment rompu ses relations diplomatiques avec Taiwan, partenaire historique, afin de reconnaître la République populaire de Chine. Le troisième grand utilisateur du canal est le Japon, qui a implanté au Panamá de nombreuses entreprises, dans le secteur automobile notamment.

Les points forts de l'économie du Panamá

La principale source de revenus du pays provient du canal, retrocédé par les Américains en 1999. La zone franche de Colon, la deuxième du monde après celle de Hong Kong, est une des assises de l'économie du pays, ainsi que le système des pavillons de complaisance qui assure au Panamá d'importants revenus et en fait le deuxième pays du monde pour l'importance de la flotte. Selon les premières estimations, l’attractivité du pays ne semble pas pâtir du scandale des Panamá Papers à l’image du nombre important de multinationales qui se sont implantées dans le pays en 2017, de l’environnement des affaires qui s’est amélioré et du système bancaire panaméen, qui reste stable. 

Le PIB/hab. (11 000 euros en 2015) est l’un des plus élevés d’Amérique latine mais il masque des disparités persistantes. Même si elles reculent, la pauvreté (25,8 % en 2013) et l’extrême pauvreté (10 % en 2013) restent élevées. Environ 8 % du territoire panaméen est consacré à l'agriculture. Les principales cultures sont la banane, la banane plantain, la canne à sucre, le riz, le maïs et le café. La forêt panaméenne produit divers types de bois, en particulier de l'acajou. De grandes plantations, généralement dirigées par des sociétés nord-américaines, produisent des bananes, de la canne à sucre et du cacao. Mais l’absence de véritable politique agricole a nourri un exode rural vers la capitale des populations les plus vulnérables. Actuellement, le secteur informel progresse ainsi que le tourisme qui se développe de plus en plus.