Le Cambodge côté nature

La région du Ratanakari ne décevra pas les amoureux de nature et d’authenticité. Son nom est lui-même plein de promesses car il est composé des mots khmers signifiant « montagne » et « pierres précieuses ». La faune y est aussi très riche : les grandes forêts tempérées abritent, entre autres, des éléphants sauvages et des tigres qui vivent en liberté. Malgré les épurations ethniques menées par les khmers rouges dans les années 1970, des communautés de paysans khmers Loeu ont survécu et continuent aujourd’hui à cultiver leurs terres à l’ancienne en pratiquant l’agriculture sur brûlis.

À propos d’éléphants, la région de Mondulkiri est la destination idéale pour se balader à dos de pachyderme dans la jungle. Cette dernière prédomine en effet dans cette région montagneuse frontalière du Vietnam. Domptés par les membres de la minorité Bunong, les éléphants prêtent leur dos pour des promenades magiques au cœur d’une végétation riche et luxuriante. Attention, il peut faire chaud et humide mais la nature a bien prévu les choses : le Mondulkiri est aussi connu pour ses chutes d’eau superbes de Bu Sra, les plus hautes du Cambodge.

De culture hindoue puis rattachée au royaume du Chen Lak avant de faire partie de l’empire khmer à partir du VIII^e siècle, Kratie et sa région ne furent longtemps accessibles que par voie de fleuve jusqu’à la colonisation française. La ville devint alors un autre lieu de villégiature pour les Français. Le charme colonial du début du siècle dernier y règne encore. Autour, la région est riche et fertile. Le Mékong s'y divise en de nombreux bras créant un paysage d’îles et d’îlots, de bancs de sable et de villages flottants qui bougent en fonction des crues du grand fleuve. Comme au lac Tonlé Sap, le ballet des barques et des pirogues est incessant et envoûtant.