Phnom Penh et le golfe de Thailande

Ceux qui aiment le poivre connaissent forcément la ville portuaire de Kampot. Récolté grain par grain à la main, il est prisée de bien des cuisiniers et des gourmets. Kampot a d’autres atouts : sa situation géographique au pied de la montagne de Bokor fait d’elle un camp de base idéal pour crapahuter dans le massif de l’Élephant. Les aficionados de villes fantômes aimeront se balader dans la station climatique française de Bokor où il ne reste que des ruines dont celle d’un casino Art déco.

Autre endroit figé dans le temps et la végétation, la station balnéaire de Kep-sur-Mer. Créée en 1908 par les Français, elle devient un lieu de villégiature prisé. Aujourd’hui, les villas d’époque sont à l’abandon mais les jolies plages jonchées de mangrove et de rochers sombres accueillent toujours les voyageurs. De Kampot, la route qui longe la côte porte tout simplement le nom de route du Poivre et borde des champs de tuteurs enlacés de plants de poivriers. Une fois à Kep, une dégustation s’impose, celle de la spécialité locale : le crabe au poivre vert.

Capitale attachante et bien moins agitée que ses voisines thaïlandaise ou vietnamienne, Phnom Penh n’a véritablement pris de l’importance qu’à partir de la période du protectorat français. Elle doit son nom à madame Penh qui y fit construire la grande pagode bouddhique Wat Phnom au XIV^e siècle. Incontournables, le musée des beaux-arts qui dévoile l’art de la statuaire, le marché central qui regorge d’échoppes et le quai de Sisowath où il fait bon sortir le soir.

Phnom Penh est aussi profondément marquée par le passé khmer rouge du pays. Des lieux commémoratifs comme le musée du génocide Tuol Sleng en pleine ville ou le camp d’extermination de Choeung Ek à 12 km de Phnom Penh témoignent de l’horreur et de la barbarie du régime de Pol Pot.