Chios

C’est sur cette île volcanique et fertile qu’Homère aurait composé l’Iliade et l’Odyssée. La beauté de Chios, alternance de côtes arides entourées d’un miroir bleu intense et de paysages bucoliques, n’aura pas échappé au Maître ! Sa richesse, Chios la doit au mastic comestible très apprécié des sultans ottomans.

Ce qui créa aussi sa perte lors de la guerre d'indépendance (sombre épisode immortalisé dans un tableau de Delacroix exposé au musée Folklorique de Chios-Ville). À part ses musées, dont la bibliothèque Korais, l’une des trois plus importantes de Grèce, la capitale ne présente pas de grand intérêt architectural.

En revanche, ses alentours sont superbes. Au Sud, Kambos, une plaine plantée d’arbres fruitiers, possède de splendides maisons génoises du XV^e siècle, certaines transformées en petits hôtels de charme. La route côtière qui remonte vers le nord longe des paysages abrupts plongeant dans la mer, dont la célèbre « Daskalopétra » où Homère aurait enseigné à ses disciples.

À l’ouest se trouvent le monastère de Néa Moni à voir pour ses magnifiques mosaïques byzantines, ainsi que de beaux villages médiévaux, des monastères et des plages sauvages. Changement de décor au sud de Chios, où de douces collines sont plantées d’amandiers, d’oliviers, de vignes et de lentisques, plus connus sous le nom d’arbres à mastic.

C’est dans cette partie de l’île que se trouvent une vingtaine de bourgs médiévaux fortifiés, dont les incontournables Mesta et Pyrghi. Les maisons aux façades ornées de motifs géométriques de Pyrghi sont étonnantes ! Entre deux visites, faites un détour par la côte pour piquer une tête. Adossée à de splendides falaises calcaires, Vroulidia est l’une des plus belles plages de Chios.