Le lac Albert

Tout en longueur (160 km), le lac Albert s’étire sur l’ancien trajet migratoire des troupeaux qui venaient s’y abreuver. Non loin, la petite réserve de Kabwoya (une centaine de km²) était autrefois un haut lieu de la vie animale, Aujourd’hui, ce sont des groupes majestueux de cobes d’Ouganda ou de délicates céphalophes de Grimm (tous deux proches de l’antilope) qui la peuplent. Plus modeste que les célèbres parcs du pays, elle présente de très beaux paysages et des activités intéressantes sur les rives du lac Albert, comme des excursions à cheval, du VTT, de la pêche ainsi que l’observation des oiseaux, des hippopotames et des nombreux vervets, sympathiques singes gris-vert. Ce petit havre de paix est un lieu prisé de week-end au vert pour les habitants de Kampala qui ne sont qu’à 3 h 30 de voyage par de bonnes routes ou bien pour les voyageurs qui se rendent du parc de Murchison à celui de Kibale.

Ceci étant, partagé avec la République Démocratique du Congo, la raison pour laquelle ce lac se trouve souvent dans l’actualité africaine est un énorme gisement pétrolier découvert dans ses eaux en 2006. Les Ougandais suivent avec attention les avancées de cette exploitation, les changements d’exploitants ainsi que la décision de faire passer l’or noir en Tanzanie, ancien ennemi du défunt dictateur ougandais, sans traverser le Kenya. Avec une exploitation maximale estimée à 150 000 barils / jour, la  manne pourrait propulser l’Ouganda parmi les pays les plus riches au monde, à condition évidemment que toute la population puisse en bénéficier. Cette industrie s’oppose à de nombreux projets environnementaux dans une région déjà très fragile sur ce plan et les associations de protection de la nature sont très mobilisées.