Sukhotaï

Lorsqu’on parle de Sukhothaï, on parle bien sûr de l’ancienne capitale du Siam, la nouvelle ville étant installée à 12 km de là. Elevée en 1238, cette cité dont le nom signifie "l’aube de la félicité" est l’égale d’Angkor au Cambodge.

Sukhothaï doit sa splendeur à un souverain progressiste et amoureux des arts, Rama Khamheng, par ailleurs inventeur de l’alphabet thaïlandais conçu à partir des écritures khmers et môn. Il dirigea semble-t-il la construction de Sukhothaï invitant les artistes à créer un style nouveau. Mais c’est à Li Thai, roi du XIV^e siècle, que la cité-état doit son âge d’or artistique.

Elle devient le plus grand centre bouddhique d’Asie, déployant ses efforts à la construction de multiples temples. L’art thaïlandais s’affirme, fusion entre les styles indien, khmer et birman : les chedi sont couronnés d’une fleur de lotus en bouton, les formes khmers massives et ramassées sont étirées, les effets de perspectives développés. Sukhothaï déclinera à partir du XV^e siècle, supplantée par la belle Ayutthaya. En 1782, Rama I^er déplacera ses plus belles statues afin d’orner les temples de Bangkok, sa nouvelle capitale.

Dans les années 1990, Old Sukhothaï est déclarée parc historique, certains de ses monuments sont restaurés. Elle est classée au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 1991. À l’intérieur de ses remparts, Sukhothaï, longue de deux kilomètres et large de 1,5 km, compte 21 monuments et quatre étangs. 70 autres temples ont été répertoriés hors les murs, dans un rayon de 5 km qu’on peut parcourir à vélo ou à moto.

Parmi les incontournables du parc historique, le wat Mahathat et ses 198 chedi ; les wat Sa Si et Trapang Thong installés sur des îles ; les wat Chang Lom et Chedi Si Hong et leurs sculptures d’éléphants ; le wat Chetupon et son bouddha marchant ; le wat Tayet aux statues décrivant l’enfer bouddhique.