La vieille ville chinoise

Encerclée de murailles par la dynastie Ming pour se protéger des pirates, la vieille ville de Shanghai devint au XIX^e siècle un ghetto où le peuple chinois était cantonné par les étrangers. Elle prit alors le surnom de « Nanshi » (« ville du Sud »), par opposition aux concessions installées dans la partie nord. Réduite aujourd’hui à un petit quartier enserré entre le Bund et l’ancienne concession française, elle n’a plus grand-chose d’origine… Les murailles furent détruites en 1912, les jardins et architectures anciennes rénovés dans un style Ming clinquant.

De nos jours, la vieille ville est en grande partie un entrelacs de ruelles aux maisons ornées de toits recourbés, de balcons en bois ouvragés et de façades blanches. Toutes ou presque sont transformées en boutiques de souvenirs ou de bijoux, attirant des foules de touristes. Marchandage obligatoire ! Pourtant, loin d’être un simple bazar, elle recèle quelques monuments d’exception tels que le jardin Yu. Conçu au XVI^e siècle à la demande d’un mandarin, c’est l’un des plus beaux exemples de jardin chinois classique dans tout le pays avec ses ruisseaux et rochers symbolisant fleuves et montagnes, ses élégants pavillons, ses multiples points de vue… À l’extérieur, le pavillon Huxin et son pont en zigzag mérite aussi bien des éloges. Les estomacs sur patte ne manqueront pas de faire la queue devant le plus célèbre établissement de xiaolongbao de Shanghai, de succulentes bouchées vapeur au jus de viande.

La vieille ville chinoise est l’un des quartiers les plus touristiques de Shanghai donc, si possible, on privilégiera une visite en semaine. Il ne faut pas non plus hésiter à s’éloigner un peu dans le quartier pour flâner dans des rues plus populaires et avoir un aperçu de la vie quotidienne des habitants. Ceux qui cherchent un peu de calme pourront quant à eux passer la porte du temple de Confucius et, pourquoi pas, accrocher une prière à son arbre aux promesses.