Guilin

Reliée aux principales villes chinoises par les airs comme par les rails, Guilin est la porte d’entrée de la province du Guangxi et ses alentours. Avec son million d’habitants et ses grands immeubles, celle qui se prénomme la « forêt d’osmanthus » (guilin), du nom de la fleur qui parfume son thé, pourrait ressembler à n’importe quelle métropole du pays. Ce serait pourtant sans compter son curieux relief karstique, des collines en forme de pain de sucre parsemées dans toute la ville. La plus célèbre est la colline de la trompe d’éléphant, qui a un petit quelque chose des falaises d’Étretat et qui attire des foules de touristes chinois.

Les karsts de Guilin s’égrènent le long de la rivière Li, la principale raison d’un voyage au Guangxi. Une croisière s’impose jusqu’à Yangshuo pour découvrir au fil de l’eau ces paysages ayant inspiré les peintres et les poètes de l’empire du Milieu, et qui figurent désormais sur les billets de 20 yuan. L’autre rivière qui traverse Guilin, Taohua, révèle quant à elle des grottes dont les stalactites et stalagmites prennent des formes irréelles, éclairées de mille et une couleurs. La grotte de la Flûte de roseau est indéniablement la plus belle, mais aussi la plus touristique.

Guilin ne se distingue pas seulement par son patrimoine naturel. Fondée il y a plus de 2 000 ans, la ville prospéra au fil des siècles et devint, sous la dynastie Ming (1368-1644) la capitale provinciale. De ce passé glorieux, elle a conservé un mausolée princier à sa périphérie, dont la visite comblera les historiens avertis. Les autres préféreront flâner sur les rives du lac Shan, dont les deux pagodes ne manquent pas de charme, ou celles du lac Rong, surmonté d’un joli pont tout en pierre et tout en courbe.