Mandalay

La dernière capitale du royaume de Birmanie a vu le jour au XIX^e siècle suite à la vision du roi Mindon. L’homme pieux éleva au cœur d’un vaste quadrilatère fortifié un palais royal dont les bâtiments de teck furent ordonnés selon la cosmologie bouddhiste. Les douze portes de l’enceinte s’ornent des signes du zodiaque tandis qu’en son milieu se dresse la salle du trône.

Les assauts de troupes anglaises en 1888 et les bombardements de la Seconde Guerre mondiale anéantirent la cité royale. Seule la reconstitution du palais et le musée permettent d’imaginer ce que fut le lieu.

C’est en ville que se trouvent les monuments les plus représentatifs : la maison du roi Mindon, la pagode Kyautawgyi nantie d’une imposante statue de Bouddha en marbre ; la pagode Kuthodaw « le plus grand livre du monde » dont les 729 stûpas préservent en leur cœur les stèles gravées du canon bouddhique, les monastères et les temples plus modestes du centre-ville.

La deuxième ville du pays, née pour exalter la foi d’un roi, est demeurée une ville pieuse et fervente. Une université théologique et une pléthore de monastères gardent à demeure plus de 60 000 moines. De même, les artistes jadis conviés à la cour ont-ils toujours au XXI^e siècle une place prépondérante dans la vie de Mandalay. Artisans, troupes d’opéras, musiciens, fabricants de marionnettes perpétuent et renouvellent les genres traditionnels.

Elle ressource son économie dans le fleuve Irrawaddy dont elle est l’un des plus grands ports. Sa situation au cœur du pays, son tropisme pour le commerce avec la Chine, sa population cosmopolite, la vitalité de ses entreprises et son inimitable nonchalance, ses milliers de petits cafés, son étourdissant marché de Zegyo assurent sa popularité dans tout le pays.